Reporté à de nombreuses reprises alors qu’il avait été annoncé dès novembre 2022, l’exécutif a présenté en cette rentrée de septembre 2023 son nouveau plan de lutte contre la pauvreté.
Ce nouveau plan reprend un certain nombre de mesures du précédent programme sur le sujet, visant à "répondre à l'urgence de la situation sociale" actuelle et à "corriger les inégalités structurelles", comme l’a expliqué la Première ministre Elisabeth Borne lors d’un discours de présentation en présence de nombreux ministres et des principaux responsables associatifs.
Le « Pacte des solidarités » se décline en 4 grands axes :
- La prévention de la pauvreté dès l’enfance;
- le retour à l’emploi;
- la lutte contre l’exclusion;
- les mesures pour que la transition écologique ne pèse pas trop sur les plus démunis.
Les mesures portent notamment sur la prévention de la pauvreté dès l’enfance, les places d’hébergement d’urgence, la prime de reprise d’activité, le logement, la santé, l’éducation ainsi que le retour à l’emploi.
Ce nouveau plan prévoit une augmentation de 50% des crédits alloués à la lutte contre la pauvreté comparativement au précédent plan de 2018, qui avait été doté de 8 milliards d’euros pour 4 ans.
"Il faut que le gouvernement montre qu'il prend la mesure de ce qu'il se passe sur le plan de la pauvreté et de la précarité", a déclaré le président de la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS), Pascal Brice.
Des mesures jugées largement insuffisantes
Même si elles vont dans « le bon sens », les mesures annoncées par la Première ministre restent « largement insuffisantes » pour les associations de lutte contre la précarité. Ces dernières demandent une revalorisation des minima sociaux, une augmentation des aides au logement (APL) et la régularisation des travailleurs sans-papiers dans les zones tendues.
Dans un contexte marqué par une forte inflation, les distributeurs d’aide alimentaire se voient dépassés et même au bord de la rupture comme les Restos du Coeur, dont le président Patrice Douret lançait en septembre un cri d’alarme aux "forces économiques de ce pays", pour aider l'association à faire face à un des moments les plus critiques de son histoire…
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